Le cirque plouf

Nous sommes partis de deux peintres : - Frida Kahlo, peintre méxicaine du début du XXème siècle, engagée et révolutionnaire, elle décide dès son jeune âge, qu’elle ne veut pas suivre le même parcours que la plupart des autres femmes mexicaines. Elle a un désir de voyage, d’étudier, elle veut la liberté et le plaisir.

Le Douanier Rousseau, peintre de la fin du XIX siècle, début XXème, il n’a jamais quitté Paris et la majeure partie de son oeuvre repose sur des jungles inventées. Il navigue entre réalité et fantasme, civilisation et sauvagerie.

Deux artistes qui portent une vraie force de vie. Ils sont liés par l’animalité qui se dégage de leurs tableaux, la présence de la nature, la force de la nature, de chaque nature, de la nature de l’être, de l’animal caché en nous et qui attend de se révéler.

Peintures aux couleurs riches et éclatantes, d’une vivacité poignante, d’une nécessité de vivre. En travers de son dernier tableau, peint juste avant de mourir, Frida Kahlo a écrit « Viva la vida ».

C’est cette sauvagerie des couleurs et des matières que l’on retrouve dans le Cirque Plouf, cette force de vie

LA VIVACITÉ ANIMALE DU CIRQUE PLOUF / LE PUNK 

Le Philosophe Diogène de Sirope, disciple d’Antisthème fondateur du Cynisme, est à la base de l’idéologie Punk. Anti-conformiste renversant les valeurs dominantes, enseignant la désinvolture et l’humilité aux puissants de la Grèce. Il proposait une autre pratique de la vie, subversive et jubilatoire, une société égalitaire, juste, où la singularité serait une richesse. Voilà notre point de départ, la singularité en terme de potentiel, de richesse. Les différences de chacun qui donnent lieu à des moments de révélation sensible. Des instants où le conformisme n’a plus prise, où la peur du regard de l’autre n’existe plus, cet instant où l’animal en nous se réveille prêt à bramer sa nécessité d’être. Le punk met en avant l’urgence, l’improvisation, la singularité, le désordre, voire l’émeute. L’idée de solidarité est souvent liée au Punk. Le punk s’appuie sur la base populaire à commencer par les milieux ouvriers. Le mouvement punk a connu un vif succès dans un monde en pleine crise sociale et économique, où le seul avenir des jeunes prolétaires est le chômage. Point de départ du Cirque Plouf. Le look répond donc à la nécessité. Récupération, transformation, appropriation. Principe de création des costumes et de la scénographie du Cirque Plouf. Matériel récupéré, caddy de supermarché transformé, soudé, recomposé. Contruction en ferraille, transformation de couette, de drap, de tissu.

Avec la famille Gomez on parle pas, on chante.

Les moments chantés sont des révélations, des apartés intimes. Chaque personnage a un moment chanté dans lequel on découvre qui il était avant d’être ce personnage de cirque, sa vie à l’usine, ses besoins, ses envies. On découvre son parcours intérieur son chemin. Chaque personnage a une musique personnelle crée à partir d’une rythmique définie : Maraviglia Rumba Gomez. Harpo Samba Gomez. Héraclès Pantor Chacha Gomez. Panos Mambo Gomez. Paula Maxa Tango Gomez.

Partant de l’idée que notre musique intérieure est singulière, les chansons sont de styles très différents, mais elles ont toutes une base rythmique latine faisant le lien entre elles.

• Écriture et mise en scène / Lauriane Goyet
  
• Avec / Virginie Foucher - Lauriane Goyet - Jean-Louis Graziani - Pierre Pasqualini - Nicolas Poli
  
• Scénographie - Costumes / Delphine Ciavaldini
  
• Création musicale / Ceccè Guironnet
  
• Régie / El Mekhi Arrhioui