NOUS SOMMES AU CREPUSCULE ET L’AUBE EST LÀ est le deuxième temps du diptyque entamé avec NOUS SOMMES AU CRÉPUSCULE en 2017. Dans le premier volet nous avons questionné le Crépuscule, comme un monde en noir et blanc, où l’essentielle du monde se lit sur des visages peu éclairés. Nous avons cherché l’émotion au cœur de la matière, sans effet, crue. L’émotion pure que l’on ressent en écoutant de la musique. Nous avons questionné le corps de l’acteur sans passer par la tête. Aller du corps des comédiennes au coeur du spectateur.Dans ce deuxième volet « L’aube est là », nous voulions interroger l’aube et ses potentialités. Alors j’ai entrepris d’écrire l’Aube. Mais rien ne venait, ça ne pouvait avoir lieu. J’ai fouillé le texte, chercher des mots, bâti des murs pour y dessiner des portes afin de les ouvrir. Mais chaque porte ouverte m’emportait dans un coin obscur, au crépuscule. Alors, je me suis assise et j’ai regardé l’Aube se lever.. Et chaque jour qui se levait ne redéfinissait pas la géographie du monde, ne déplaçait pas les montagnes vers la plaine, pas plus qu’elle ne transformait les mers en forêt. Chaque matin l’Aube déployait paisiblement et humblement ses couleurs sur la plaine, se répendait en lumière sur la mer, donnant une lecture nouvelle d’un monde existant, chaque matin éclatait un spectacle de couleur laissant derrière lui un monde en noir et blanc. Et j’ai compris…
« Compris que l’obscur est aussi nécessaire que la lumièrepour être pénétré de toutes les nuances de l’existence
J’ai n’ai plus eu besoin de rien
Tout était déjà là
En moi »